
Avant, je commençais les tâches par ce que j’aimais le moins ; comme ça, j’en étais débarrassée et j’avais l’impression d’aller de plus en plus vers ce qui me donnait de la joie. Mais il y avait une certaine lourdeur et surtout une sensation désagréable d’obligation persistante. C’était comme si je ne faisais que me débarrasser de contraintes. :(
Aujourd’hui, c’est l’inverse, devant l’ensemble de ce que j’ai à accomplir, je commence par ce qui me donne de l’élan. J’écoute ce qui me parle, là où cela me semble naturel. J’ai la sensation de légèreté, de choix, de plaisir.
Puis à un moment, sans que je ne me force, j’ai l’énergie pour passer à ce qui me rebutait auparavant. Ce qui pouvait m’ennuyer ou sembler m’alourdir peut même se révéler joyeux ou challengeant. A chaque fois je suis surprise. Je croyais que si je commençais par le fun, je n’accomplirais tout simplement pas ces tâches en les repoussant indéfiniment. Et bien pas du tout. Je sais bien ce que j’ai à faire. Je ne suis pas devenue aveugle, sotte ou paresseuse (ou en tout cas pas davantage ;) ).

Je me suis rappelée avec malice que c’était un peu comme quand je mangeais mes bonbons : je commençais d’abord par ceux que je préférais. A la fin, j’étais toujours contente d’avoir ceux qui restaient. Même si ce sont ceux qu’a priori, j’aimais le moins (les lacets noirs à l’anis) ;).
Ce changement: aller du moins fun au plus fun ou du plus fun ou moins fun peut paraître anodin. Il reflète pour moi un changement de posture bien plus fondamental face la vie : celui de m’amuser, de jouer, de suivre l’élan, le flow, de (me) faire confiance, de prendre la Vie comme elle vient. De ne pas me soustraire à mes responsabilités pour autant, simplement de le faire dans un ordre qui m’est naturel…
Il m'arrive aussi de ne pas me poser la question parce que je sais qu'instinctivement mes peurs vont me freiner. Ce n'est pas que je ne les écoute pas. Je les ai déjà écoutées. C'est juste que je connais la suite: elles vont m'empêcher de passer à l'action. Alors je m'y mets, j'avance, je "fais" comme si je déconnectais cette part-là le temps d'agir. Ce "faire" là est salutaire: il me fait voir que je suis plus que la somme de mes peurs et de mes doutes. Il me fait expérimenter que rien ne vaut le courage d'y aller.
Et vous, comment cela se passe pour vous ?
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